Proyecto: “Te amo. Yo tampoco”

Autora: Lucía Morón

La gente se sigue casando. Muchas mujeres lo desean y expresan como objetivo de vida. Nadie se cuestiona demasiado de dónde surge dicha pulsión.
Los casamientos son como una película de final predecible que se repite una y otra vez, con el mismo guion: llega la novia del brazo del padre, el novio la mira, dicen sus votos, se casan, entran al salón, vals, comida, pastel, se lanza el ramo y así ver quien será la “afortunada” que repita dicha secuencia, baile, fin de fiesta. Las fotos son siempre iguales, las de mi abuela, las de mi mamá y mis amigas. No importa cuánto tiempo pase.
Empecé a contar…1,2,3,4,5,6…10 años sin enamorarme. Diez años desde el día en que falleció mi abuela, y a las pocas horas decidí ponerle fin a mi relación con Alejandro.
Me crie con películas de princesas que necesitan de su príncipe azul para vivir, con el miedo de ser “la solterona de la familia”, soñando con un vestido de novia sin siquiera tener un novio con quien casarme.

A veces siento que nací con un chip romántico. Me encantaría saber dónde está para arrancarlo.

¿Cuánto influye mi familia en el modo de vincularme amorosamente con alguien?
¿Cuánto pesa un vestido de novia heredado (el mismo que usó tu abuela, tus tías y tu mamá) esperándote en el armario?
¿Y si uno no se enamora una sola vez?
¿Y si ni la muerte nos separa?

“Te amo. Yo tampoco.” es un proyecto que indaga sobre aquellos mandatos sociales, culturales y familiares que muchas mujeres arrastramos en torno al amor y al matrimonio, a través de intervenciones y minuciosas búsquedas en archivos familiares, fragmentos de películas de amor y terror, y de autorretratos e imágenes que cuestionan el paradigma del amor romántico.

Projet : “Je t’aime. Moi non plus”

Conceptrice : Lucía Morón

Les gens continuent à se marier. Beaucoup de femmes le désirent et l’expriment comme un objectif de vie. Mais personne ne se demande vraiment d’où surgit cette pulsion.
Les mariages sont comme un film avec une fin prévisible qui se répète encore et encore, avec le même scénario : la mariée arrive au bras de son père, le marié la regarde, ils s’expriment leurs vœux, ils se marient, ils entrent dans la salle de bal : valses, repas, gâteau…, le bouquet de la mariée est lancé et on découvre qui sera le “chanceux” qui répétera la même séquence, puis, danse et fin de la fête. Les photos sont toujours les mêmes, celles de la grand-mère, de la mère, des amis. Rien ne changera jamais.
J’ai commencé à compter… 1, 2, 3, 4, 5, 6… 10 ans sans tomber amoureuse. Dix ans après le décès de ma grand-mère, et dans les heures qui ont suivi, j’ai décidé de mettre fin à ma relation avec Alejandro.
J’ai grandi avec des films de princesses qui ont besoin de leur prince charmant pour vivre, avec la peur d’être “la célibataire de la famille” et en rêvant d’une robe de mariée sans même avoir de petit ami à épouser.

Parfois, j’ai l’impression d’être né avec une puce électronique romantique en moi. J’aimerais savoir où elle se trouve pour pouvoir l’arracher.

Dans quelle mesure ma famille m’influence-t-elle dans ma manière de créer des liens amoureux avec quelqu’un ?
Quel est le poids de l’héritage d’une robe de mariée (la même que portaient votre grand-mère, vos tantes et votre mère), celle qui vous attend dans votre placard ?
Et si vous ne tombiez pas amoureux une seule fois dans votre vie ?
Et si la mort ne nous séparait pas ?

“Je t’aime. Moi non plus” est un projet qui étudie les directives sociales, culturelles et familiales que beaucoup d’entre nous traînent autour de l’amour et du mariage, à travers des interventions et des recherches détaillées dans les archives familiales, des fragments de films d’amour et d’horreur, des autoportraits et des images qui remettent en question le paradigme de l’amour romantique.